Les spécialités les plus recherchées pour les remplacements médicaux en 2025

Face à une démographie médicale en tension et à une transformation progressive des modes d’exercice, le remplacement médical connaît une véritable explosion en France : en 2023, plus de 40 % des jeunes médecins ont déclaré exercer (ou vouloir exercer) sous forme de remplacement, selon la DREES.

De plus en plus de médecins, jeunes ou expérimentés, choisissent ce mode d’exercice au moins ponctuellement.

En parallèle, les établissements de santé (hôpitaux, cliniques, cabinets) s’appuient de plus en plus sur des remplaçants pour assurer la continuité des soins, compenser les congés et parfois même les départs non remplacés.

Cette dynamique est particulièrement marquée dans certaines spécialités où les besoins explosent : urgences, pédiatrie, gériatrie, médecine générale... autant de secteurs sous pression, qui ouvrent des opportunités aux médecins remplaçants.

Mais quelles sont réellement les spécialités les plus recherchées en remplacement médical aujourd’hui ?

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Les spécialités où les remplacements sont les plus nombreux

Certaines spécialités concentrent une part importante des demandes de remplacement. En voici cinq particulièrement concernées en 2025 :

• Médecine générale : c’est de loin la spécialité la plus demandée, aussi bien en ville qu’à l’hôpital. Avec la fermeture de nombreux cabinets, les départs à la retraite non remplacés et l’émergence des déserts médicaux, les besoins explosent. Et pourtant, elle reste l’une des spécialités les moins choisies par les jeunes médecins : en 2024, seuls 14 % des internes ont classé la médecine générale parmi leurs premiers choix, selon une enquête de l’ISNAR-IMG (Cette proportion est en baisse constante depuis 2017, où elle atteignait encore 22 %, illustrant un désintérêt progressif pour cette spécialité).
• Urgences : les services d’accueil des urgences sont en tension constante. Le remplacement y est crucial pour garantir la continuité des soins, surtout l’été ou lors de pics d’activité (et des congés des urgentistes!). Les missions peuvent être exigeantes, mais elles sont aussi parmi les mieux rémunérées, on a déjà vu 1500€ par garde de 12h.
• Pédiatrie : de plus en plus de cabinets de pédiatrie font appel à des remplaçants, notamment en ville ou en PMI. La rareté des spécialistes et la forte charge saisonnière (hiver, rentrée scolaire) accentuent la demande.
• Gériatrie : entre hôpitaux, EHPAD, et SMR, les besoins sont constants. Le vieillissement de la population rend cette spécialité stratégique, mais elle souffre d’un déficit d’attractivité : selon l’Atlas de la démographie médicale 2024 de l’Ordre des médecins, seuls 5 % des jeunes diplômés déclarent vouloir s’orienter vers la gériatrie.

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Une fracture entre attractivité des jeunes et besoins du terrain

Chaque année, les classements des choix de spécialités à l’internat révèlent une réalité paradoxale : les spécialités les plus populaires sont souvent les moins accessibles en remplacement (chirurgie plastique, dermatologie, ophtalmologie), tandis que les plus demandées sur le terrain souffrent d’un désintérêt des jeunes praticiens.

Pourquoi ?
Parce que certaines spécialités offrent des perspectives de carrière plus lucratives, ou parfois perçues comme moins contraignantes.

La médecine générale, par exemple, reste la grande oubliée de l’internat, alors même qu’elle est indispensable pour l’accès aux soins.

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Les spécialités en tension : zoom sur les oubliées

Au-delà du top 5, certaines spécialités souffrent d’un manque chronique de praticiens, et les remplaçants y sont plus que jamais attendus :

• Médecine du travail : en pleine crise de vocation, avec des effectifs vieillissants et un besoin accru dans les entreprises.
• Psychiatrie : pourtant essentielle, la discipline reste sous-dotée dans de nombreuses régions.
• Santé publique, biologie médicale : peu visibles, mais essentielles pour la coordination des soins et la surveillance épidémiologique.

Ces spécialités offrent pourtant des conditions d’exercice intéressantes, des horaires plus réguliers, et une vraie marge d’impact.

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Ce que ça change pour les médecins remplaçants

Pour un médecin remplaçant, s’orienter vers ces spécialités peut être stratégique :

• Plus de missions : les agendas se remplissent vite, même sans réseau constitué.
• Rémunération attractive : la rareté valorise l’expertise.
• Impact direct : en intervenant là où le besoin est le plus fort.

C’est aussi l’occasion de se former, via des DU ou DIU, pour découvrir une spécialité peu connue mais utile.

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FAQ

Quelles spécialités offrent le plus de remplacements ?
La médecine générale, les urgences, la pédiatrie, la gériatrie et la médecine interne concentrent le plus de demandes.

Pourquoi certaines spécialités sont-elles peu choisies alors qu’elles recrutent ?
Par manque d’attractivité ou méconnaissance : certaines disciplines sont mal valorisées alors qu’elles sont essentielles.

Comment s’orienter vers une spécialité en tension ?
Via un DU/DIU, un stage ciblé, ou en testant une mission courte via Hoppi.

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Sources :

- DREES, "Les jeunes médecins et le remplacement : tendances 2023", https://www.macsf.fr/actualites/modes-d-exercice-jeunes-medecins‍

- ISNAR-IMG, Enquête nationale 2024 sur les choix de spécialité des internes, https://www.macsf.fr/actualites/modes-d-exercice-jeunes-medecins

- Conseil national de l’Ordre des médecins, Atlas de la démographie médicale 2024, https://fnmr.fr/wp-content/uploads/2022/10/FNMR-Les-Societes-Plurispecialites.pdf

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